Les lampes à huile ou à modérateur
admin-hureau2024-04-05T10:40:04+02:00Chers visiteurs, une petite explication sur les lampes à huile et quelques caractéristiques visibles de leur dispositif interne.
Comme vous l’avez peut-être remarqué, quand ces lampes sont électrifiées elle sont en règle générale, alimentées par le haut, et ce n’est pas le résultat d’une erreur du maître, mais, au contraire, un signe évident que la lampe par respect pour son âge a conservé tout son « monde intérieur complexe » original et en particulier son composant principal, le réservoir à huile.
Il est donc dans ce cas impossible d’électrifier cette lampe depuis sa base en traversant le réservoir qui contient encore des résidus gras. C’est pourquoi elles sont alimentées depuis le haut.
Les lampes à huile (appelées « lampe à huile à modérateur ») ont été produites à partir de 1837, elles utilisaient de l’huile de colza. Une chose utile et totalement sûre, mais pour le nettoyage des lampes c’était très compliqué. Dès 1853, avec l’arrivée du pétrole, progressivement les lampes à huile furent remplacées par les lampes à pétrole.
Si les lampes à huile nécessitaient un piston pour remonter l’huile (d’où les deux vis de réglage situées en haut de la lampe, très caractéristiques des lampes à huile). Aucun piston n’était nécessaire dans les lampes à pétrole qui les remplaçaient. Ce nouveau combustible de consistance plus liquide montait par capillarité le long de la mèche textile. Ainsi, plus simple, la lampe à pétrole a remplacé progressivement la lampe à huile dans la seconde moitié du XIXe siècle. (C’est pourquoi les lampes à huile ne sortent pas des limites du style Napoléon III, tandis que les lampes au kérosène ont plus tard acquis des caractéristiques d’autres styles).
Il est toutefois extrêmement rare de trouver des lampes ayant encore un réservoir intact. La plupart du temps le réservoir n’est plus étanche et il n’est pas rare d’avoir à faire face à des fuites désagréables.
Dans ce cas, il ne reste qu’une solution, mais c’est vraiment un travail de spécialiste qui consiste à ôter le réservoir. Dans ce cas toutes pièces sont démontées, nettoyées et redorées (si elles étaient dorées) et la lampe est remontée mais cette fois avec une alimentation depuis la base.
Cela est alors beaucoup plus rationnel et esthétique.
Pour terminer, la lampe peut recevoir sa verrerie d’origine, si elle existe toujours, ou un abat-jour plus contemporain.
Dans les deux cas, c’est devenu un objet propre, utile, extrêmement décoratif mais chargé d’histoire de près de 2 siècles)
Restauration des lampes à modérateur.
Devant une lampe à modérateur il y a au moins deux options qui dépendent beaucoup de l’objectif recherché.
Essayer de la remettre dans son état d’origine pour la faire fonctionner comme au temps jadis, avec de l’huile végétale.
Ou l’électrifier en conservant le maximum d’éléments d’origine.
Ces éléments sont la plupart du temps très décoratifs.
Commençons par le corps de la lampe qui peut être en faïence, en porcelaine ou en métal.
Dans ce corps il y a le réservoir à huile et le mécanisme du modérateur.
Avec le temps l’huile végétale utilisée à souvent corrodé le réservoir, occasionnant des fuites.
Lors de l’électrification, il est possible d’amener l’électricité directement en haut de la lampe mais cette solution n’est pas du tout esthétique et rend la lampe instable.
L’idéal est d’introduire l’alimentation électrique dans la lampe par sa base mais là, commencent les obstacles.
Il faut d’abord traverser le réservoir et le mécanisme du modérateur. Il n’est d’ailleurs pas certain que le réservoir soit totalement vide (sans huile ou résidus d’huile)
Ensuite il faut atteindre le point le plus haut pour tenter d’y installer une douille pour recevoir l’ampoule.
C’est alors de la débrouille et du bricolage très approximatif et le résultat est souvent très décevant pour un novice.
Parfois nous recevons des paires de lampes sensées être identiques mais dont les modifications entreprises les ont rendues différentes.
Nous avons trouvé des solutions techniques (comme pour les lustres) et des composants qui permettent d’électrifier ces lampes en toute sécurité tout en conservant leur beauté et leur authenticité.
Notre principe en matière de restauration de lampes et de lustres est de recréer autant que possible l’aspect d’origine, en préservant autant que possible tous les détails d’origine. Pour ce faire, nous devons inventer des astuces techniques cachées dans chaque cas particulier, afin de combiner l’aspect ancien avec les exigences modernes en matière de sécurité et de confort.
C’est ainsi que la nouvelle vie des lampes et lustres anciens commence dans nos ateliers.
Vous avez certainement chez vous de magnifiques lampes qui ont malheureusement été bricolées. Elles méritent certainement beaucoup mieux! Contactez nous et envoyez-nous des photos.
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